Timbre - Jouffroy d'Abbans - Bicentenaire de la navigation à vapeur
Pendant l'été 1776, après plusieurs années de recherches, il lance sur le Doubs un premier navire équipé de rames mécaniques qu'il baptise le Palmipède. Mais le système avait encore besoin d'être amélioré et il poursuivit donc ses expérimentations jusqu'à l'été 1783, date à laquelle il présenta, devant une foule de près de dix-mille personnes, un deuxième prototype qui remonta la Saône à l'aide de deux roues à aube.
Le Pyroscaphe, avec ses 46 mètres de long, préfigure le bouleversement sans précédent qui allait toucher l'ensemble de l'univers des transports, des bateaux jusqu'aux trains, et amplifier les effets de la révolution industrielle au XIXe siècle.
Pourtant, après cet exploit, les difficultés s'accumulent. L'Académie des sciences demande à Jouffroy d'Abbans de répéter l'expérience à Paris afin de lui accorder un brevet commercial mais édicte des conditions trop onéreuses et, peu de temps après, la Révolution française interrompt les travaux de l'inventeur en le forçant à l'exil.
De retour en France, en 1795, il se refuse à travailler pour Napoléon et doit attendre 1816 pour pouvoir enfin, sous le patronage de la famille royale, lancer le Charles-Philippe qui inaugure le premier service de navigation à vapeur sur la Seine. Mais les années perdues ont permis à l'Américain Robert Fulton, qui a lancé dès 1807 un service régulier sur l'Hudson River entre New York et Albany, de lui voler son titre de précurseur. Gêné par la concurrence de plusieurs autres sociétés, Jouffroy d'Abbans ne peut profiter pleinement des fruits de son invention et, ruiné, il est accueilli aux Invalides en 1831 où il meurt d'une épidémie de choléra en 1832.
Description
ID 1116019
Nature de l'envoi : Lettre Prioritaire (J+1)
Poids maximum : 20 g
Destination de l'envoi : Monde
Aristocrate de Franche-Comté, né en 1751 à Roches-sur-Rognon, Jouffroy d'Abbans s'intéresse très tôt à la mécanique et aux évolutions de la machine à vapeur qu'avait inventée Denis Papin à la fin du siècle précédent.
Pendant l'été 1776, après plusieurs années de recherches, il lance sur le Doubs un premier navire équipé de rames mécaniques qu'il baptise le Palmipède. Mais le système avait encore besoin d'être amélioré et il poursuivit donc ses expérimentations jusqu'à l'été 1783, date à laquelle il présenta, devant une foule de près de dix-mille personnes, un deuxième prototype qui remonta la Saône à l'aide de deux roues à aube.
Le Pyroscaphe, avec ses 46 mètres de long, préfigure le bouleversement sans précédent qui allait toucher l'ensemble de l'univers des transports, des bateaux jusqu'aux trains, et amplifier les effets de la révolution industrielle au XIXe siècle.
Pourtant, après cet exploit, les difficultés s'accumulent. L'Académie des sciences demande à Jouffroy d'Abbans de répéter l'expérience à Paris afin de lui accorder un brevet commercial mais édicte des conditions trop onéreuses et, peu de temps après, la Révolution française interrompt les travaux de l'inventeur en le forçant à l'exil.
De retour en France, en 1795, il se refuse à travailler pour Napoléon et doit attendre 1816 pour pouvoir enfin, sous le patronage de la famille royale, lancer le Charles-Philippe qui inaugure le premier service de navigation à vapeur sur la Seine. Mais les années perdues ont permis à l'Américain Robert Fulton, qui a lancé dès 1807 un service régulier sur l'Hudson River entre New York et Albany, de lui voler son titre de précurseur. Gêné par la concurrence de plusieurs autres sociétés, Jouffroy d'Abbans ne peut profiter pleinement des fruits de son invention et, ruiné, il est accueilli aux Invalides en 1831 où il meurt d'une épidémie de choléra en 1832.